Deux femmes et deux hommes ont déposé leur candidature pour le 2è tour qui aura lieu le 28 juin, après avis éventuel sur le maintien ou non du scrutin, selon le contexte sanitaire.
Si les tractations ont été fructueuses du côté de la gauche et de l’écologie, ce n’est pas le cas à droite, les deux candidates opposées au second tour n’avaient reçu aucune investiture, ni des LR, ni de LREM qui n’avait pas de candidat labellisé.
Au total, cinq candidats “divers droite” (dont deux femmes) s’étaient lancés dans la reconquête de la seule ville de l’agglo qui n’est pas de droite mais avec une majorité d’union de la gauche et des écologistes (EELV)
Cette fusion vient de se reconstituer pour le second tour autour d’un pacte écologiste commun et en intégrant la liste verte à parité. Luc PATENTREGER ne préférant pas figurer parmi les élus, tout en étant co-auteur des termes de l’accord, après consultation de ses colistiers.(1) Voir les termes du communiqué commun signé Luc Patentreger-Marc Vuillemot
Il ne s’agit pas d’une fusion de circonstance mais d’une volonté partagée, “face à la crise sanitaire et écologique…d’unir notre jeunesse et les forces vives et progressistes autour d’un contrat écologique, social et citoyen”.
Marc Vuillemot ne peut que se réjouir de retrouver ses partenaires naturels et le potentiel électoral que représente la nouvelle liste qu’il conduit avec des chances très sérieuses de retrouver son fauteuil de maire et une équipe pluraliste qui fait la part belle à l’écologie comme aux exigences sociales et sanitaires qui prennent une ampleur très préoccupante.
De quoi redonner un très sérieux espoir à celles et ceux qui, à gauche se sont détournés du scrutin dans les circonstances que l’on vit toujours, mais moins intensément…si ça se confirme?
Le même espoir existe à droite mais dans un contexte de division qui ne remonte pas forcément le moral. Les deux candidates, Nathalie Bicais (21,82 %) et Sandra Torrès (11,19 %) n’ayant pas trouvé le chemin d’un accord, la première n’entendant pas partager l’éventuel succès espéré sans la moindre concession. Si ce n’est de considérer que les votes de ses concurrents.es de droite lui sont acquis ?
A moins qu’elle ne spécule sur l’investiture-miracle LR, enfin obtenue pour le second tour et que moins d’abstentionnistes, ce que chacun espère, favoriserait plus un candidat qu’un autre. Ce peut être le cas mais comment le savoir à l’avance ?
C’est aussi ce que doit se dire le candidat RN Dorian Munoz tellement déçu de ses 15% au lieu des 26% de 2014, (ce qui en voix représente une perte de 4 000 voix sur 6000) qu’il en a rendu les clés de sa permanence !
Il n’empêche, rien n’est joué pour personne, on connaît la configuration du 2è tour mais la campagne restera une campagne marquée par des contraintes certes atténuées, mais toujours sans débats ni meetings, où la principale préoccupation reste la menace d’un virus qui circule toujours et d’une crise économique dont on mesure déjà les ravages et les conséquences sociales considérables.
Le soulagement du dé-confinement en même temps que les risques de re-confinement ne créent pas l’euphorie ni la sécurité du lendemain en termes de pouvoir d’achat. Et les municipales ne sont pas perçues comme la solution aux défis planétaires qui sont en jeu.
Et pourtant, outre le fait que ce sont les collectivités territoriales, communes comprises, qui sont à l’origine de 75% des investissements de la nation, il dépend pour beaucoup des élus locaux de s’engager ou pas dans la transition écologique et sociale qui place l’homme et la planète au centre des politiques publiques ou d’appliquer les mêmes critères de gestion de la droite et du pouvoir actuel, fondés sur la rentabilité des capitaux investis et sur la réduction des dépenses publiques pour mieux servir les intérêts privés.
Ce qui distingue les progressistes des conservateurs. Et c’est au niveau local que les citoyens ont le plus de poids sur leurs élus…de proximité.
La bataille sera courte mais rude.
René Fredon