Le Pcf tenait son université d’été à Aix-en-Provence les 23, 24 et 25 août. Vous n’en avez sans doute pas beaucoup entendu parler. Journaux et médias y étaient mais la « couverture » a été quelque peu réduite, voire inexistante…si l’on excepte le débat relayé par Radio-France du vendredi entre Fabien Roussel, le secrétaire national et Audrey Pulvar sur « le défi écologique ».

Plus d’un millier de militants à Aix, beaucoup de jeunes, une ambiance fraternelle, une dynamique pour affronter la politique de Macron, les enjeux sociaux et écologiques immédiats, pour ouvrir une perspective à gauche, pour mettre la sortie du capitalisme à l’ordre du jour, pour créer les conditions du rassemblement à gauche en vue des municipales et de l’élaboration des programmes avec les habitants.es…

Le secrétaire national du PCF a évoqué les impasses dans lesquelles nous enfoncent les politiques libérales et la nécessité de construire une alternative crédible au capitalisme…

Extraits :
» Ce que nous voulons, nous les communistes, c’est faire la démonstration du possible, c’est redonner de l’espoir, c’est unir et rassembler les Français et les Françaises autour d’un projet de société plaçant l’être humain et la planète au cœur de tous ces choix ! Oui, parlons positif, soyons offensifs pour faire partager cet espoir de changer le monde, de révolutionner la France et l’Europe ! 

Il y a urgence pour la paix.
Jamais la paix dans le monde n’a été autant fragilisée. Il faut révolutionner l’organisation du monde pour mettre la paix, la coopération entre les peuples, la solidarité et un développement partagé au cœur de toutes les relations internationales. Et il faut débarrasser l’humanité de l’arme nucléaire. 

Il y a urgence climatique et écologique.
« C’est, je le crois, le second défi de civilisation où nous devons mettre plus en évidence notre projet de société, notre projet communiste « l’humain et la planète d’abord » comme une alternative crédible au capitalisme.

Et il y a urgence sociale.
 A mi-mandat, les promesses de Macron et de son gouvernement ont été tenues : les premiers de cordée se sont enrichis. Fortement. Mais pas nous. Un chiffre pour illustrer les résultats de la politique du gouvernement : les 500 plus riches familles de notre pays ont ainsi vu leur patrimoine passer de 570 milliards d’euros en 2017 à 700 milliards en 2019. Les 500 familles ont gagné 130 milliards de plus en 2 ans ! 22 % !

Mais pas nos pensions, pas nos salaires ! Nous demandons une hausse des salaires et des pensions de 20%, comme pour les plus riches ! La défense du pouvoir d’achat c’est unepriorité pour notre parti. Et l’autre priorité, qui va avec, c’est l’éradication totale du chômage et de la pauvreté…

 Ces choix, ces propositions, nous voulons les faire partager au plus grand nombre, avec les salarié·e·s, pour montrer que d’autres choix sont possibles.

Sur toutes ces questions, les forces de gauche auront la responsabilité de montrer qu’elles sont capables de construire avec les Français un projet qui remet en cause le capitalisme dont tout le monde dit qu’il est à bout de souffle. Et je ferai des propositions concrètes lors  de la Fête de l’Huma, le samedi à 15 h 30 sur la grande scène. Venez nombreux pour donner du poids et de la force à notre combat…

On ne pourra pas briser le duo funèbre de Macron et Le Pen seulement par des appels rituels au rassemblement. Il faut maintenant être concret. Nous voulons travailler à faire émerger un débouché politique, un espoir de changement, sur la base d’un projet permettant de changer concrètement la vie des gens et de relever les grands défis du XXIe siècle.

Rien ne serait pire que de laisser le monarque élyséen jouer les apprentis sorciers en faisant de l’extrême droite la seule alternative à sa politique. Aux dernières élections européennes, on a vu le résultat de cette stratégie aventurière. Nous voulons construire une dynamique porteuse d’espoir, une nouvelle union populaire, un Front populaire du XXIe siècle, avec les Françaises et les Français, qui fasse converger toutes les forces disponibles…à partir d’une intervention populaire plus importante, à la hauteur du défi.

Cela vaut pour les municipales, où partout nous proposons de construire des majorités sur des projets ancrés dans la réalité, capables d’améliorer la vie de nos concitoyens, concrètement, des projets capables de battre la droite et l’extrême droite, de repousser leurs politiques et de redonner espoir… »

rené Fredon
Fabien Roussel à Aix : « L’urgence : sortir du capitalisme »