Dans la hotte aspirante ,La flambée des prix

 On ne voudrait pas vous gâcher les fêtes traditionnelles une année de plus, il y en a qui s’en chargent. Ils cherchent à nous persuader qu’ils se donnent un mal de chien pour  réduire symboliquement, avec nos impôts, la note qui s’annonce très salée que ce soit dans l’alimentaire, les énergies, le logement, les transports, la santé…

Ce sont tous les peuples d’Europe qui subissent les mêmes causes et produisent les mêmes effets : les prix augmentent fortement, les salaires et les pensions décrochent. Seuls les profits de quelques-uns, au sommet de la pyramide de la finance et des très riches, poursuivent leur ascension.

Selon  “l’observatoire des multinationales“, au  7 septembre 2022 , “les données financières semestrielles publiées par le CAC 40 confirment que les superprofits existent bel et bien…” TotalEnergies est loin d’être le seul groupe à annoncer des bénéfices-record dès le 1er semestre 2022 avec 72,8 mds d’euros qui s’ajoutent aux 59,1 mds pour l’année 2021. Il est suivi par Stellantis, Arcelor-Métal, LVMH, BNP, Engie, Axa, l’OREAL, Sanofi, le Crédit agricole…

 

Tout va très bien de ce côté

 

Les chiffres d’affaires des”locomotives de l’économie” augmentent ainsi que les taux de profitabilité qui font le bonheur des actionnaires. L’inflation ne les concernent pas, ils s’en nourrissent.

Il n’en va pas de même pour les petites et moyennes entreprises qui n’ont pas les mêmes marges et qui voient leurs charges dépasser inexorablement leurs produits à cause de l’inflation. Ils n’y sont pour rien. Les dépôts de bilan et le chômage ne peuvent qu’évoluer à la hausse.

Que dire des classes populaires et des millions de familles au-dessous du seuil de pauvreté qui subissent toutes les hausses à la fois, avec encore moins de pouvoir d’achat. Au point de devoir choisir entre se nourrir et se chauffer, renonçant ou réduisant drastiquement les jouets, les cadeaux, les repas de fête, ne parlons même pas des séjours à la neige dont la plupart n’en ont jamais vu la couleur.

Et que dire des sans-abris, des sans domicile fixe, des demandeurs d’asile, des migrants et des mineurs… Ils n’ont jamais été aussi nombreux à passer les nuits dans la rue, sous les halls d’immeubles, faute d’hébergements d’urgence suffisants ?

 

Oubliés les discours à la télévision de Macron au lendemain de son élection fin juillet 2017 : “La première bataille c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus voir d’ici la fin de l’année des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois ou perdus…”

On ne peut mieux se ficher du monde quand on voit la casse sociale, généralisée dans tous les domaines, que Macron, minoritaire au  parlement, nous impose à coups de “49-3″, c’est-à-dire de décrets se passant de l’avis du parlement, c’est tellement plus simple !

Sa dernière saillie vient de tomber ce jeudi avant Noël, au prétexte de la grève qu’il ne supporte pas, des contrôleurs de la SNCF, reprenant les termes de son grand communicant, Olivier Véran qui parle au nom…des usagers” victimes de syndicats qu’ils considèrent irresponsables”, sauf ceux qui le suivent.

 

Manque de chance c’est un collectif national des contrôleurs, indépendant des syndicats qui a lancé la grève pour des raisons très sérieuses de salaires, d’effectifs, de conditions de travail…Quelques syndicats Sud, CGT, CFDT-cheminots ont porté leurs revendications et obtenu quelques concessions supplémentaires. Le leader CFDT a tenu le même discours que celui du gouvernement.

Aucun salarié n’aime faire la grève et perdre du salaire ! Ils y sont poussés par l’intransigeance du pouvoir, égal à lui-même et qui menace de revoir les règles du préavis de grève dans le secteur public pour le rendre plus dissuasif. C’est le droit de grève qui est visé ! Et notre devise républicaine qui continue de perdre son sens.

Une vague de luttes sociales traverse la plupart des pays d’Europe et au-delà. Elle s’oppose aux régressions et au creusement des inégalités sociales, comme aux nécessités écologiques et climatiques. Il devient de plus en plus évident que l’inflation et les pénuries d’énergies ont pour but  de justifier les restrictions imposées aux peuples ainsi que les surprofits et la spéculation d’une minorité qui “tient” l’économie financiarisée.

Besoin de luttes et de perspectives, besoin de communisme

A la veille de leur 39è congrès (1), les communistes mettent plus que jamais l’accent sur “la nécessité de tourner la page d’un capitalisme globalisé et financiarisé qui fait planer de terribles menaces à travers les multiples crises dont il est à l’origine : “…crises économique et écologique, alimentaire et sanitaire, sociale et sociétale, politique et démocratique (qui) s’enchevêtrent et font planer de terribles menaces. Les inégalités se creusent, le changement climatique se traduit par des dégâts d’immense ampleur, les relations internationales se militarisent. La guerre en Ukraine fait resurgir le spectre de la guerre mondiale, un peu partout les forces de la réaction attisent les haines, le racisme et les paniques identitaires…”

 

L’objet de ce congrès, ouvrir une alternative au capitalisme devenue une urgence. “…Il s’agit de révolutionner nos modes de production et de consommation pour les rendre compatibles avec la continuité de notre niche écologique : c’est un défi scientifique et politique, au-delà du seul dépassement du capitalisme”…

 Nous vous renvoyons au texte de la base commune qui ne peut se résumer en quelques lignes. Ni n’être que débattu en vase clos car il concerne toutes celles et ceux, adhérents ou non qui ont la conviction que la conquête du pouvoir politique concerne avant tout les c

Parce que convaincu que, face à l’ordre libéral prédateur, un rassemblement populaire majoritaire peut se construire sur un contenu transformateur élaboré en commun. Il y apporte sa contribution.

Pour que “les jours heureux” redeviennent une réalité…pour tous.

 

René Fredon

 

 

(1) https://assets.nationbuilder.com/pcf/pages/14411/attachments/original/1670335952/Projet_base_commune_CN04122022.pdf?1670335952

 

 

 

Dans la hotte aspirante ,La flambée des prix..