Les frigos du conseil départemental : Falco sur la défensive

Suite aux révélations du Canard enchaîné de mercredi, le principal quotidien régional Var Matin, a consacré une page dès le lendemain ouverte aux observations de l’avocat du maire Toulon Me Fradet qui, comme précédemment, considère que H. Falco est victime “des manœuvres politiques de caniveau qui durent depuis plus de deux années…” et que l’article laisserait penser que les informations “inexacte“publiées proviendraient de source officielle, “ce qui n’est à l’évidence pas le cas.”

L’avocat du maire indique qu'”une plainte va d’ailleurs être déposée sans délai compte tenu de la gravité des faits…” Ils le sont en effet.

Il a confirmé qu’une enquête pour détournement de fonds publics a bien été ouverte  même si elle n’est pas achevée; elle a donné lieu à des interrogations, une perquisition et des gardes-à-vue, sans que cela ne remette en cause la présomption d’innoncence.

Les faits demeurent et ils sont connus, on comprend que cela ne plaise pas à tout le monde mais il ne pouvait en être autrement dans une aussi grande administration que l’est le conseil départemental.

L’avocat n’a pas nié la saisie d’une somme de 55 081,68 euros sur le compte de Falco, il se dit détenteur de documents précis, sans autre…précision, tout en faisant allusion à l'”une des auteurs de ces pratiques de bas étage.” Insinuation peu glorieuse qui lui fait sans doute oublier l’ambiance délétère qui règne au sein de la haute administration et qui s’est concrétisée par un drame : le suicide d’un cuisinier, salarié irréprochable.

 

Comment le personnel ne serait-il pas au courant de faits que certains croyaient légaux de bonne foi même si ça leur paraissait discutable. D’autres ne voulaient pas cautionner par leur silence. Qui peut le leur reprocher ?

Coïncidence : Médiapart sort deux articles évoquant les fraudes électorales à Toulon !

Le même jour, Simon Fontvieille, l’un des deux journalistes de la double page du Monde diplomatoquique sortie en mars 2020 “A Toulon, le maire organise son plébicite”, sort deux articles dans Médiapart sur la fraude électorale, avec deux plaintes d’habitants des cités populaires de la Beaucare et des Oeillets qui n’ont pas voté et qui ont découvert qu’ils-elles ont émargé lors des élections de 2017 !! (https://mail01.orange.fr/appsuite/#!&app=in8/office/preview)

S’il a changé de média, Simon Fontvieille n’a pas ménagé son temps pour rencontrer des dizaines, peut-être des centaines d’habitants pour vérifier que là où 70 à 80% de la population s’abstient, les scores atteints par les candidats libellés LR ou plutôt Falco paraissent des plus improbables ? Prolongeant son investigation minutieuse de 2020,  le journaliste a pu mesurer les difficultés qu’il y a à arpenter les HLM pour y rencontrer les habitants et vérifier s’ils ont tout simplement voté.

 

La tenue des bureaux de vote illustre l’emprise des élus municipaux majoritaires qui s’exerce de manière quasi-unilatérale, favorisée par l’absence des représentants des autres candidats, parfois totale ou tellement partielle. Et le clientélisme ne se vérifie pas seulement le temps d’une élection.

Comme pour l’affaire des frigos, les journalistes d’investigation sont traités de malfaisants  animés de haine et colportant des ragots de caniveau. Tandis que la bienveillance du quotidien niçois vaut au LR la meilleure place dans ses colonnes et des tonnes de publicité et de reconnaissance, compte tenu de leur représentation électorale menacée par l’extrême-droite. Les LR ont perdu Falco, le maire de Nice et le président de la région qui se sont rapprochés de Macron, avec plus ou moins d’enthousiasme.

A La Seyne, le groupe de droite majoritaire vient de se scinder en deux, compte tenu des ambitions politiques de certains adjoints.es aux législatives qui ont détourné l’ordre du jour du dernier conseil municipal. Leur carrière d’abord…Quel spectacle !

On est loin des attentes populaires et des luttes sociales -comme au SITTOMAT-, pour en finir avec les dominations des tenants d’un libéralisme en échec sur tous les terrains.

C’est d’une visée libératrice et progressiste dont nous avons besoin.

René Fredon

 

 

 

 

  Saison 2 :Les frigos du conseil départemental : Falco sur la défensive