Présidentielle la candidature de Fabien Roussel , Pour garder l’espoir à  gauche..

 Deux moments d’actualité en cette fin de semaine qui soulèvent beaucoup d’émotion et de questions : à droite pour le premier, la révélation de soutiens étrangers au profit de Valérie Pécresse sortie gagnante de la primaire LR. Le second à gauche, avec le rétropédalage d’Anne Hidalgo, relayant Montebourg et se disant prête à une primaire de la gauche, aussitôt rejetée par tous les candidats.

On se souvient des annonces se réjouissant des adhésions qui arrivaient par milliers pour participer au vote interne destiné à départager les cinq candidats LR à la primaire : Ciotti, Pécresse, Barnier, Bertrand et Juvin…E.Ciotti arriva en tête devançant V. Pécresse mais lors du second tour entre les deux premiers, V. Pécresse l’emporta, ce qui était logique ayant le soutien des trois autres contre le vainqueur du 1er tour. Lequel avait affirmé sa sympathie à Zemmour au point qu’il voterait pour lui au 2è tour s’il était qualifié. Tout un programme.

Voilà donc VP candidate “démocratiquement” désignée par sa famille politique qu’elle avait quittée en 2019 pour y revenir peu avant la primaire, comme X. Bertrand (qui, lui, ne reprendra pas sa carte). Le 9/12, Médiapart révèle qu’elle a bénéficié de soutiens étrangers par centaines qui pourraient avoir faussé les résultats du 1er tour car elle n’avait que 1209 voix d’avance sur le troisième, éliminé, M. Barnier.

Ces électeurs, rameutés par un élu francilien de la communauté franco-asiatique, ont pu adhérer au parti dans la dernière ligne droite de la campagne interne, les statuts de LR n’interdisant pas aux étrangers de participer au vote“. (1)

Sauf que, contrairement à 2016 où il fallait être inscrit sur les listes électorales, cette fois des adhérents LR de nationalité étrangère, ont pu voter. Là n’est pas le scandale. Mais pour un parti qui rejette le vote et les droits des étrangers vivant en France…c’est un comble et ça manque de cohérence ! Comment se fait-il que les 600 adhérents recrutés parmi la communauté asiatique aient tous voté pour V. Pécresse ? Selon les propos du recruteur-miracle. Il n’a aucun complexe, s’il a recruté pour V.P, les autres ont fait la même chose.

Cela ressemble plutôt à un apport, non pas d’adhérents, mais de bulletins de vote pour faire plaisir à l’ami qui nous a contactés. Telles sont les mœurs de certains.es “aspirant. Tes” à la présidence de la République ?! Peu de choses les séparent : V. Pécresse veut supprimer 200 000 fonctionnaires, Ciotti 250 000 !

On n’est pas là pour les départager, convaincu que l’alternative au très libéral Macron ne se trouve ni à droite, ni à fortiori à l’extrême-droite où l’apparition d’un néo-fasciste assumé fait, objectivement, le jeu du sortant.

Le pétard mouillé d’Anne Hidalgo

 Faisant volte-face, la candidate socialiste faisait irruption mercredi 8/12 sur le plateau de TF1, la chaîne de Bouygues, pour annoncer qu’elle proposait d’organiser une “primaire” des candidats déclarés sans en avoir contacté aucun ??? Ce qu’avait fait Montebourg qui, comme la maire de Paris, s’était auto-proclamé candidat lui aussi. Il se réjouit de l’initiative de sa collègue. Sans doute parce que les sondages n’étaient pas bons ainsi qu’en réaction au meeting de Zemmour :”Si je ne posais pas un acte comme celui-là, il y a le risque que plus rien n’existe à gauche” déclarait-elle.

Dans la foulée, Y. Jadot, F. Roussel et JL Mélenchon déclinaient la proposition miracle qui se voulait “unitaire” et ainsi répondre aux appels de citoyens de bonne foi qui, partant de l’émiettement des candidatures à gauche, préconisent la recherche d’un candidat qui appliquera un programme commun déjà élaboré..

Ce à quoi aspirent tous les progressistes et victimes des politiques austéritaires et liberticides des libéraux au pouvoir depuis vingt-cinq ans, gouvernement PS-Verts-Macron inclus. Ne pas oublier. Rappelons-nous le discours du Bourget de F. Hollande en 2012 : «Mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne, c’est le monde de la finance. (…) Maîtriser la finance commencera ici par le vote d’une loi sur les banques qui les obligera à séparer leurs activités de crédit de leurs opérations spéculatives.» On l’attend toujours !

 Tout le monde ne l’a pas oublié, pas plus que les politiques mises en œuvre en parfaite harmonie avec les décisions de Bruxelles et les attentes patronales ! Naturellement ça s’aggrave avec l’arrivée au pouvoir de Macron entouré de ministres socialistes, verts et LR qui ont pris congé de leurs partis respectifs…bien entendu.

Là-dessus se greffe une crise sanitaire mondiale, dans la crise du capitalisme qui ne veut pas le reconnaître, ainsi qu’une crise climatique qui découle de cette crise du capitalisme et qui ne veut pas davantage reconnaître sa responsabilité dans la course au profit d’une minorité, générant un productivisme et un consumérisme débridés qui mettent à mal les émissions de CO2 et freinent la sortie des énergies carbonées, principale cause du réchauffement climatique et de ses conséquences humaines, environnementales, économiques et sociales.

 

Les inégalités sociales se creusent, salaires et pouvoir d’achat ne suivent pas l’explosion des prix et pas seulement ceux des énergies, le chômage s’étend, les protections sociales diminuent, la précarité et la pauvreté augmentent d’autant plus pour les catégories sociales les plus fragiles…alors que s’étale l’extrême richesse accumulée sur le travail humain.

D’où la volonté des adhérents communistes, à leur congrès, de présenter un candidat pour proposer une rupture avec les politiques libérales qui nous enfoncent dans l’austérité permanente, encore réaffirmée comme une nécessité économique…certes mais au service d’un système  obsolète. Ce que tout le monde, à gauche, ne partage pas.

Pas de convergences sur la vision d’une Europe des peuples souverains. Ni sur la sortie de l’Otan, ni sur la question du nucléaire civil, ni sur la socialisation de grands moyens de production et d’échanges, ni sur la place du travail, ni sur l’urgence de l’augmentation du SMIG, des salaires et pensions, y compris dans la fonction publique, à un niveau suffisant. (1800 brut pour le SMIG)

Rupture sans laquelle il n’y a pas d’alternative. Car ce n’est pas l’alternance sous le libéralisme qui va changer quoi que ce soit. Encore faut-il avoir la volonté de changer De société, pas d’aménager l’ancienne. Certes pas d’un coup de baguette magique, Fabien Roussel n’en a pas mais il ouvre un horizon de progrès social et humain fondé sur la satisfaction des besoins de tous à travers l’engagement de réduction de toutes les inégalités, sociales et sociétales. A commencer par la sécurité d’emploi et de formation.

Il ne s’agit pas d’un programme clé-en-mains à suivre avec une notice, mais d’un levier pour l’action immédiate portant une vision civilisatrice à partager qui dépend de l’engagement citoyen, du désir de chacun.e à se l’approprier pour l’enrichir et lui donner corps, du local au global.

Comment faire partager une telle vision sinon en saisissant l’élection nationale la plus décisive, malgré tous les indices d’hésitation chez celles et ceux qui ont le plus à gagner d’un véritable changement de société qui ne dépend que d’eux. A condition qu’ils reçoivent l’information et qu’ils y soient invités par les militants engagés aux côtés du candidat parce qu’ils en partagent les objectifs très mobilisateurs. Ils sont également les garants du budget de sa campagne.

Est ce qu’on va retrouver l’espoir à gauche en réglant un problème de personne, de nom ? Je ne pense pas…il faut conquérir de nouveaux électeurs, 40% de nos concitoyens ne savent pas pour qui voter et pour cela il faut s’intéresser aux préoccupations des Français et apporter des réponses ambitieuses, en rupture avec ce modèle économiques’interroge Fabien Roussel.(2)

C‘est pour avoir tourné le dos aux attentes populaires que les gouvernements socialistes-verts ont énormément déçu l’électorat de gauche et que nous en sommes là aujourd’hui. Et c’est lorsque le parti communiste était influent que les plus grandes conquêtes sociales ont marqué notre histoire.

Il s’agit, pour toute la gauche, de reprendre le flambeau de la transformation sociale et écologique en annonçant clairement la couleur et en proposant au peuple de prendre le pouvoir sur les maîtres de l’économie et de la finance pour réussir la transition nécessaire afin de répondre à ses attentes.

Tel est le pacte de Fabien Roussel avec le peuple de France.

René Fredon

(1) https://www.mediapart.fr/journal/france/091221/des-electeurs-etrangers-derriere-la-victoire-de-valerie-pecresse

(2) https://www.fabienroussel2022.fr/le_programme

 

 

 

 

 

 

 

 

Présidentielle la candidature de Fabien Roussel :Pour garder l’espoir à  gauche ..