Voici un assisté : le capitalisme français
Décidément le transfert de plus en plus important de fonds publics, vers le capital dont le militarisme capitaliste conduit à insécuriser toujours plus les familles populaires.
On manque de canadair pour faire face aux violences des incendies parce qu’il a été décidé de réduire les moyens de lutte contre les incendies. Et cela risque d’avoir des conséquences encore plus graves dans un proche avenir, puisque le 21 février dernier, par décret, le gouvernement a annulé le financement de deux canadairs. Deux autres restent en chantier grâce au programme européen RescEU. Les caisses sont vides, parait-il, mais le sieur Macron s’en va à Londres sans consultation du Parlement pour annoncer que les Anglais et les Français vont passer à la caisse pour augmenter les dépenses militaires. Mieux encore, sans consultation des élus du peuple, il annonce un renforcement de la coopération militaire nucléaire avec le Royaume-Uni, lequel est lié par des accords particuliers avec Les États-Unis.
On ne peut que se demander quelle folie s’empare des spécialistes de plateaux se pâmant devant une telle décision en parlant du nombre de têtes nucléaires comme de leurs dernières boules de pétanque. Ils doivent savoir qu’une seule bombe nucléaire suffit pour amorcer l’apocalypse.
On nous parle des risques liés à la stratégie de M. Poutine. Son offensive guerrière contre le peuple Ukrainien doit être condamnée, le soutien à des initiatives de paix recherché. Mais, agir comme viennent de la faire le président français et le premier ministre britannique constitue des provocations et un engrenage dangereux.
Le projet de Poutine n’est pas d’envahir l’Europe, comme on le répète dans les salons de la bien-pensante, mais de créer une grande fédération eurasiatique entre La Chine et l’Union européenne dans la droite ligne de la construction ou de la reconstruction des empires en cours. Cela ne rend pas le monde plus sécure !
Deux chiffres se sont entrechoqués cette semaine :
– le nombre de milliardaires vient de passer de 16 à 145.
– le nombre d’habitants vivant en situation de pauvreté selon l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) vient de dépasser 9,8 millions. 650 000 personnes supplémentaires ont basculé dans la pauvreté au cours de l’année écoulée. Un rapport sénatorial à l’initiative de Fabien Gay, qui a fait un remarquable travail comme rapporteur des travaux d’une commission d’enquête révèle que le montant des aides publiques aux entreprises sans contrôle atteint 211 milliards d’euros. 211 milliards d’euros. Presque 4 fois le budget de l’éducation nationale, 45 fois celui de la culture. Rappelons que le Premier ministre nous rabâche qu’il lui faut trouver 40 milliards d’€ dans la poche des travailleurs, des retraités et en réduction de services publics.
Avec ce rapport, dont les données doivent être massivement diffusées, les travailleurs et l’ensemble des familles populaires disposent d’un outil sans pareil dans le cadre de la lutte des classes qui se mènent : l’aide publique aux entreprises – sans contrôle – est le premier poste budgétaire de l’Etat, elle a augmenté trois fois plus vire que la valeur des richesses produites, c’est dire le niveau de spoliation des travailleuses et des travailleurs ainsi que de l’ensemble des familles populaires dès lors qu’au-delà du classique « pouvoir d’achat », c’est le véritable « pouvoir de vivre » qui est de plus en plus entaillé, contraint pour les familles populaires.
L’argument des faiseurs du budget selon lequel le déficit national à financer pour le budget de l’État de 166 milliards est à mettre en relation avec les 211 milliards d’aides publiques sans contrôle et avec les 70 milliards d’intérêts de la dette. Sur un budget de 1500 milliards, 280 milliards vont au service direct du capital industriel et financier. Le rapport dévoilant les aides publiques aux entreprises est un fait politique de première importance. Non seulement, il contrebat l’argumentaire selon lequel les grandes entreprises privées seraient étranglées par l’État, mais il démontre le contraire : le capitalisme français est massivement soutenu par les crédits publics. Et le déchaînement militariste en cours renforce cette orientation au détriment du travail et de l’ensemble du vivant, comme le prouve une fois encore le vote de la fameuse loi dite « Duplomb).