Les deux font la paire

 

 

A la veille de la journée “La France à l’arrêt” on a droit à deux “cris du cœur” qui font à la fois rire et pitié.

 

Celui du ministre ex-PS, Dussopt, ci-devant ministre du Travail, fait rire bien au-delà de la gauche en déclarant samedi dans les colonnes du Parisien que “cette réforme est une réforme de gauche…” Aussi crédible que Macron est en phase avec le peuple !

 

Le même, député PS en 2010, s’opposait à Fillon qui voulait reculer l’âge de la retraite de…

60 à 62, voire 63 ans ! Plus tard, dans son programme présidentiel de 2017 Fillon promettait la retraite à 65 ans mais il a eu des problèmes. A son tour, V. Pécresse nous promettait la même chose en 2022. Macron y est presque et il y pense.

 

Quant à Dussopt, il a dû revoir sa copie concernant les 1 200 euros (net) pour tout le monde ou presque. N’est pas prestidigitateur qui veut ?  Il avait même annoncé que 1,8 million de retraités pourraient en bénéficier…si carrières complètes ! Il a dû admettre que “les services estiment qu’il y  aura 10 à 20 000 retraites qui en bénéficieront…” Il prétendait encore le double. Il a provoqué une bronca méritée à l’assemblée nationale.

 

Il avait aussi “oublié” de publier l’avis du Conseil d’Etat. Avec “sa réforme de gauche” il est carrément tombé dans le ridicule.

 

Dans la foulée de Véran il nous promet une “catastrophe écologique en cas de blocage économique le 7 mars” Rien que ça ! Mais qui provoque les 2/3 des citoyens en leur imposant une retraite ultra-conservatrice de jour en jour plus rejetée.

 

Dans l”autre famille de droite, LR, le président des sénateurs, Ratailleau, fait écho au ministre décrédibilisé pour lui rappeler que la majorité du sénat, encore LR,  “on va modifier substantiellement le texte pour en faire une vraie réforme de droite”, a-t-il promis.

On n’en doutait pas !

 

Merci de nous rappeler que LR et Macronie soutiennent la même contre-réforme des retraites, celle qui nous imposerait de travailler deux ans de plus, allant à contre-courant des progrès technnologiques, de la productivité et rendant encore plus difficiles les carrières entières.

 

Travailler plus pour gagner moins, tel est le risque que les salariés.es ne veulent pas courir tellement les promesses de Macron ne cadrent pas avec les besoins et les réalités vécues par l’immense majorité du peuple. Plus encore dans un contexte de crises multiples  aigües et de perte considérable de pouvoir d’achat pour les catégories modestes les plus ponctionnées tandis que les profits atteignent des sommets chez les maîtres de l’économie et de la finance. Y compris en “pompant” notre argent déposé gratuitement, voire à perte !!

 

Le 7 mars, faisons plier le pouvoir par une grande journée de détermination face aux fossoyeurs de notre protection sociale. Retraites à 60 ans avec 1 500 euros minimum. C’est possible.

Laissons Macron, Dussopt et Ratailleau à leurs projets funèbres.

René Fredon

Les deux font la paire