Le contrat de maîtrise des dépenses publiques imposé par l’État à 322 communes pour la période 2018-2020 appelle de notre part les remarques suivantes.

– Ce dispositif de réduction forcée du fonctionnement des collectivités de 2,6 milliards d’euros par an se prolongera jusqu’en 2022. Ce sont les Préfets qui sont chargés de la police de ce pseudo « contrat » d’austérité.

– Il n’y a aucune négociation véritable avec l’État qui ignore les efforts réalisés par la commune de La Seyne-sur-Mer – et donc des habitants de notre ville – pour réduire depuis des années endettement et ratios budgétaires défavorables.

– De surcroît, cette loi imposée par le Président Macron, rédigée par le Gouvernement et votée par une Assemblée Nationale dominée par les macronistes ajoute une régression supplémentaire aux communes qui refuseraient d’engager si longuement et si durement leur population.

Par ce choix, nous signerions l’application d’une sur-austérité et nous en approuverions le principe !!

Rappelons que chaque année, 134 milliards d’euros se destinent aux entreprises – et surtout à celle du CAC 40 qui licencient quand ça les arrange – et que 5 milliards seront dépensés par an jusqu’en 2023 pour moderniser la dissuasion nucléaire !

Est-ce cela l’utilité sociale ?

Comme on le constate, des économies sont largement possibles ailleurs que sur le quotidien des habitants de tous âges de nos communes, dont tous les salariés.

En conclusion, cette loi est en tout point illégitime au regard de la liberté de gestion des collectivités territoriales reconnue par la Constitution. Elle restaure le retour de la tutelle des Préfets sur le budget de nos Villes dans un pacte qui acte une liaison très dangereuse pour la survie de nos prérogatives locales !

Cette loi, en plus de l’austérité qu’elle généralise, constitue un outil de chantage politique à l’égard des élus municipaux des 322 collectivités urbaines visées. Ce n’est en rien un contrat librement consenti mais une décision autoritaire imposée !

Elle est similaire à la mise sous tutelle de La Grèce par l’Europe ! Elle nous « laisse la main » pour décider de mesures locales d’austérité qui provoqueront la disparition progressive de nos missions politiques et publiques.

Nous ne pouvons accepter de sacrifier notre autonomie ! Pourquoi avoir voté un budget en déséquilibre en 2015 si nous consentons aujourd’hui à nous soumettre au diktat financier de l’État macroniste ?

Un vote favorable validerait la mise sous tutelle de notre Commune et le renoncement aux ambitions politiques et aux orientations qui ont constitué la base de notre rassemblement en 2014, conforme au vote des Seynois !

En conséquence, les élus communistes voteront contre cette délibération, notamment en guise de solidarité avec les salariés en lutte dans toute La France contre l’austérité salariale et la destruction programmée des services publics, base de notre socle municipal !

Droit de réponse – Déclaration État / Contractualisation

 Nous confirmons à ceux qui critiquent notre position qu’elle est raisonnable :

– Notre Commune ne peut accepter aucune forme de mise sous tutelle.

– Notre Commune ne peut accepter l’austérité en Conseil Municipal pour 5 ans sans mesurer les conséquences qu’elle aura sur la population.

– Les orientations qui ont présidé à la composition de cette liste municipale avaient toutes un caractère anti-austérité ? Est-ce un changement de cap imposée par la présence interne de macronistes ?

– Faisons-nous fi de nos engagements pris en 2014 auprès des Seynois en sabotant de la sorte notre autonomie ? Nous devrions à l’inverse définir une stratégie de lutte en popularisant notre opposition à cette perverse contractualisation !

– À ceux qui dénoncent la politique macroniste, avez-vous créé les conditions d’une lutte contre cette agression financière ? Sommes-nous allés au bout de notre capacité de protestation ?

– Nous posons la question de notre opposition véritable à l’austérité généralisée. Nous avons voté un budget en déséquilibre en 2015 et nous reculons aujourd’hui ?

Déclaration Logement

 Une expulsion locative ne constitue jamais une problématique isolée mais démontre un échec collectif et une défaillance de l’accompagnement social.

L’immense majorité des personnes qui deviennent expulsables connaissent une situation précaire globale qui ne se limite pas au logement. Or, nous devrions au 21e siècle et au sein de la 5e puissance mondiale prévenir TOUTES ces excroissances de précarité sociale et ne pas se contenter de pratiquer les expulsions automatiques lorsqu’il ne s’agit pas de mauvais payeurs !

Récemment, une personne en situation de handicap a été expulsée. Peut-on le cautionner à n’importe quel titre ?!!

Ceux qui s’écartent de la ligne politique initiale de la Majorité ont des comptes à rendre aux Seynois pour la politique anti-sociale qu’ils pratiquent !

 

 

Déclaration Groupe PCF CM  26.06.2019 sur le pacte dit “confiance entre l’état et les collectivites locales ” : :

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