Pour faire gagner la gauche, travaillons à l’unité du peuple…
Quand la gauche va-t-elle cesser de rester dans un entre soi, coupé des aspirations populaires, du monde du travail ? La réunion organisée ce 2 juillet par Lucie Castets est symptomatique : la gauche se parle à elle-même, à un monde militant déjà convaincu.
Nous sommes deux ans avant les prochaines échéances présidentielle et législatives et déjà la gauche fait l’erreur de tout présidentialiser sans parler au peuple.
Que dit la gauche de la vie réelle ? Que dit-elle aux familles qui voient la vie toujours plus chère les conduire à se priver de tout, aux ouvriers menacés de licenciement dans l’industrie pour qu’ils acceptent ne serait-ce que de dialoguer avec elle ?
Que dit-elle des grands défis à relever, de la réponse aux besoins quotidiens, de la lutte contre le réchauffement climatique, de la paix ? Va-t-elle enfin s’affronter au capital, s’appuyer sur les salariés, réorienter l’argent, ou va-t-elle continuer d’aménager un système capitaliste à bout de souffle ?
Il est pourtant plus urgent que jamais d’être à l’offensive !
Le monde, l’Europe et la France s’enfoncent dans l’impasse et les capitalistes appuient sur l’accélérateur, qu’il s’agisse des libéraux ou des nationalistes.
En France, l’extrême droite est aux portes du pouvoir. La gauche doit affronter le réel et construire la mobilisation pour résister au plan d’austérité de 40 milliards, pour défendre les collectivités, faire grandir le rapport de force dans le monde pour la reconnaissance de l’État de Palestine, agir pour nos communes qui sont à bout de souffle et réussir une union conquérante aux municipales, voilà les défis du moment !
Nous pouvons relever ces défis à condition d’unir le peuple. L’heure est à reconstruire l’unité du monde du travail, c’est-à-dire des forces vives de la société, pour de nouvelles avancées sociales, écologiques et démocratiques, pour un autre ordre du monde, de paix et de coopérations entre nations et peuples libres, souverains et associés.
Pour gagner, la gauche doit se fixer l’objectif de retrouver la confiance d’une majorité de citoyennes et de citoyens en répondant à leurs difficultés du quotidien comme à leurs aspirations à voir leurs vies changer profondément.
Si à l’inverse la gauche cherche à s’unir sur le plus petit dénominateur commun, elle perdra.
L’avenir du pays doit se construire avec les Français et les Françaises, sur la base d’un contenu, d’un programme, dans l’action et le débat avec nos concitoyen·nes, pas en commençant par aligner des candidats et candidates à la présidentielle plus pressés de débattre dans une primaire que de répondre aux problèmes du pays.
C’est la raison pour laquelle l’Exécutif national propose au Conseil national de ce week-end, d’une part de mettre à disposition du peuple 10 grands objectifs qui pourraient être le socle d’un pacte national pour l’avenir de la France et, d’autre part, d’amplifier le travail de rassemblement pour 2026 car les élections municipales sont une élection majeure pour le peuple, pour changer la vie concrètement dans les communes.
Dès cet été et dans les mois qui viennent, allons partout à la rencontre de nos concitoyen·nes, dans les villes et les villages, dans les entreprises ; mobilisons, menons le débat avec toutes les forces disponibles, forces syndicales et associatives, forces politiques de gauche, pour construire l’alternative.
À l’approche des municipales 2026 , appuyons-nous sur nos élus locaux qui font un travail exemplaire auprès des populations.
Comme le disait si brillamment Aimé Césaire, soyons « du côté de l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté ».
Igor Zamichiei
https://www.facebook.com/izamichiei