Polémique autour de «la menace dePoutine»-22-7-25
« Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d’aujourd’hui s’arrêtera à l’Ukraine ? », répètent le chef de l’État et son général chef des armées, relayés par les médias bien-pensants et leurs experts du sérail, désignant la Russie comme principale menace, «existentielle » même, pesant sur la France. Mieux, le général prête à Poutine d’avoir cité clairement notre pays comme son ennemi ?
Des experts à droite contestent cette affirmation : « il n’a jamais tenu de tels propos ciblant la France » précisent-ils, selon HuffPost.
Macron n’hésite pas une seconde, il va en faire son épouvantail, pour convaincre si possible et appauvrir à coup sûr, les classes populaires socialement les plus fragiles.
Rappelons-nous la promesse de Trump dès son retour à la Maison blanche : il avait ridiculisé publiquement le président pourtant très à droite de l’Ukraine «qui n’avait pas les cartes en mains pour décider du sort de son pays… »
C’était lui et lui seul qui promettait d’arrêter la guerre en 24 h, roulant pour Poutine, son ami, qui n’aurait plus qu’à annexer les territoires qu’il voulait. Trump retirait les dépenses militaires des E-U en Europe pour que l’UE s’en charge.
Six mois après…il a bombardé l’Iran avec Israël qui poursuit son génocide
à Gaza avec le concours direct des E-U. Et en plus discret, l’UE qui laisse capoter le droit à un état palestinien plébiscité par plus de 130 pays…
Macron et Bayrou veulent nous faire avaler, par le bourrage de crânes, leur pillule de super austérité sachant que la macronie n’a pas de majorité ! Macron et le gouvernement défendent un budget par des économies de dépenses publiques à tous les étages, par des privatisations de services publics, ne voulant pas reconnaître que ce sont les recettes qu’il faut trouver là où elles sont.
Seule la Défense voit s’attribuer +3,8 mds d’euros qui s’ajoutent aux 40 mds supplémentaires initialement imprévus qu’ils veulent « économiser » !
Leur prétexte, la dette à 3 300 mds, que les mêmes gouvernants ont laissé s’accumuler en même temps que les profits et le nombre de milliardaires partout, ainsi que les aides publiques en France accordées aux très grandes entreprises, sans conditions. 211 mds en 2024, révélés par le Sénat et sa commission présidée par le communiste Fabien Gay, directeur de l’Humanité.
Chaque année, les intérêts de la dette s’y ajoutent et évoluent, de 35,2 mds en 2018 à 54,4 mds en 2025. L’Elysée prévoit atteindre les 75,3 mds en 2027 !!!
Personne à droite et à l’extrême-droite pour mettre les très riches à contribution à hauteur de leurs gains et fortunes ? Ils ne veulent pas effaroucher les investisseurs, « il faut savoir les attirer sinon ils vont ailleurs », nous disent-ils ? Quel argument, c’est tout le raisonnement des capitalistes : gagner le plus possible et payer le moins possible salaires et charges en ayant la main sur la finance.
Et il faudrait s’en remettre aux mêmes gouvernants pour changer de cap et c’est possible et nécessaire, il ne suffit pas de faire claquer les doigts ? D’autant que les oppositions à gauche et à l’extrême-droite n’ont pas de majorité non plus et sont incompatibles pour en faire une.
Le RN qui a aspiré une forte partie de l’électorat des Républicains persiste, il a même attiré l’ancien président LR, Ciotti, à ses côtés.. Le nouveau président, Retailleau vient de provoquer la macronie. Le ministre de l’Intérieur pense comme la cheffe du RN que la sécurité de la France ce n’est pas la Russie mais le terrorisme islamiste porté à leurs yeux par les immigrés qu’ils entendent refouler.
Le RN a aussi quelque préférence pour la Russie même si ce n’est plus le grand amour entre Poutine et Trump et leurs visées impérialistes.
Ce qui ne fait pas de Macron et Zélenski, ni de l’U-E, des progressites qui n’apprécient pas le personnage Trump mais s’empressent de vouloir le suivre vu son influence financière et militaire. Sa dette abyssale n’a pas l’air de le perturber.
Car Trump est à la tête du pays le plus endetté du monde : 36 000 mds de $ à ce jour et sa puissance militaire qui cachent une perte d’influence économique et financière dans le monde qu’il voudrait bien renforcer.
Evidemment cela ne réjouit pas les conservateurs qui n’entendent pas partager quoi que ce soit, surtout pas leurs droits à la propriété de tout ce qu’ils ont accumulé. Ils se veulent les protecteurs d’une civilisation qui avait crée les privilèges sans ouvrir les yeux sur l’origine de l’exploitation des terres et de leur sous-sol et sur l’exploitation de la main d’oeuvre, au gré des seigneurs et maîtres
qui avaient droit de vie et de mort pendant des siècles. Jusqu’à la révolution de 89 qui a mis fin à la royauté absolue mais pas aux guerres inter-impérialistes.
On n’en est plus là, direz-vous ? Certes mais on marche à reculons. On avait la retraite à 60 ans depuis 1981, la semaine de 40 heures, les congés payés depuis le front populaire, la sécu depuis la libération, la Résistance en avait eu l’idée et le but.
L’humanisme était de retour après la libération des camps de la mort voulus par Hitler et les collabos d’extrême-droite qui ont repris du service et trumpent toujours leur monde. Qui l’aurait dit, parmi ceux qui ont vécu cette époque ?
Il serait temps que la gauche et toutes ses sensibilités, aient la volonté de s’entendre à toutes les élections pour créer les conditions de victoires pour toutes et non le contraire aux conséquences possiblement tragiques. Cela dès les municipales.
Toutes ne le veulent pas, ce n’est pas le cas du PCF, des écologistes et d’une partie du PS. LFI semble exigente aux municipales et demandeuse de listes pluralistes. Il n’est pas trop tard de privilégier l’union la plus large avec un contenu politique de transformation sociale, audacieux et collectif.
Les communes sont directement concernées par le chaos international qui règne. Elles ont aussi leurs spécifités, urbaines ou rurales, leurs moyens vont diminuer. Elles ont besoin d’élus.es résistants et progressites, pas d’enfumeurs ultra-conservateurs. Le Var en est l’illustration.
Refusons de cautionner tous les reculs de civilisation, les choix de haine et de guerres et ceux qui s’en vantent, au bénéfice des marchands d’armes. Soyons les promoteurs des urgences sociales et environnementales. les précurseurs d’un avenir de progrès, de justice, de solidarité, de sécurité, de culture pour tous.
Passons du « chacun pour soi » au « tous ensemble »
René Fredon