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Dividendes à la hausse, le peuple paie

Les conséquences sont multiples, l’enjeu d’abord politique

Avant d’entrer dans le vif du sujet et sous une sévère pluie annoncée dans le Var, ce samedi était porteur de deux nouvelles bienvenues: au Brésil, Bolsonaro a été condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat. Il fera sans doute appel. Le soutien de son copain de la Maison blanche n’est pas crédible et pour cause.

A l’ONU, l’assemblée générale a confirmé par 142 votes, 10 contre (dont E.-U et Israël) et 12 abstentions le soutien d’un Eta palestinien, sans le Hamas, alors que l’ampleur de la riposte de l’État hébreu à l’attaque du 7 octobre 2023 est condamnée par la plupart des chancelleries occidentales. A quand les actes ?

Une des guerres qui n’en finit pas et qui tue les innocents.es, pas ceux qui en décident et font payer aux peuples les dépenses publiques d’armement, histoire de nous « sécuriser ». Alimentant du même coup les profits des fournisseurs privés.

Le bond des dividendes du CAC40

Après les 80,2 milliards d’euros versés aux actionnaires en 2022, en 2023, les quarante plus grands groupes français ont versé 97,1 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2024 ! Un record, réagissait la CGT début 2025

«Alors que la crise inflationniste a mis à mal le monde du travail en réduisant le pouvoir d’achat et en dégradant les conditions de vie des travailleurs et des travailleuses, ces résultats mettent en évidence les inégalités criantes qui traversent la société française, et appellent à une meilleure répartition de la richesse produite».

Avant 2017 la progression moyenne annuelle des dividendes était de +8%, elle est passée depuis 2017 à +14%. Soit +40% dans les 3 dernières années 2022, 2023,2024. On n’a jamais entendu Macron et ses 1ers ministres souligner la bonne santé de sa politique en faveur du capital. Mission accomplie.

Et ce n’est pas tout, il faut également ajouter les 211 mds d’argent public offerts aux très grandes entreprises sans contre-partie, cadeaux révélés tout récemment par la commission parlementaire et son rapporteur, le député communiste Fabien Gay, directeur de l’Humanité, dont la fête annuelle se tient ce week-end.

Non seulement ils sont muets sur le sujet mais ils considèrent qu’il n’y a pas lieu de fiscaliser les ultra-riches pour alimenter les recettes, ne serait-ce que 2% de leur patrimoine ?

Le président du RN trouve que « le macronisme c’est le socialisme en pire !» ça vient de sortir. C’est dire le niveau de leur démagogie et de leur ultra-nationaliste capitalisme en pire ! Ils adorent les milliardaires même s’ils ne le disent pas très fort !

Il va bien falloir que le nouveau premier ministre du clan présidentiel. fasse un réel effort de contenu vers le progressisme, il y a du grain à moudre, s’il veut exister un minimum. Vu leur cote de popularité, Macron et lui, il leur faut prendre au sérieux les colères sociales déterminées qui vont s’exprimer le 18 septembre dans le cadre syndical le plus large, pour des avancées urgentes et possibles.

Le coût de la vie à la hausse, celui des médicaments aussi, les remboursements à la baisse, les services publics démantelés, les droits des chômeurs piétinés, des salariés.es à la ville et à la campagne, des jeunes de plus en plus inquiets pour leur avenir, les retraités pour le devenir de leurs pensions et de la sécurité sociale…etc, etc

Demander aux plus modestes de se satisfaire d’un budget d’austérité profonde, imposé par le pouvoir libéral, relève de la provocation et de la faiblesse. Alors que ce pouvoir est seul responsable de ses choix politiques, tout en ne voulant rien entendre sur la hausse exceptionnelle des profits des plus grandes entreprises qu’il ne prenait pas en compte et refusait de les taxer, suivi en cela par le RN et LR…

Macron a la vocation de servir le capital…au détriment du travail, c’est incontestable. Dans sa toute récente résolution (1), le PCF nous appelle « à prendre le parti du travail, du renouveau industriel et agricole, du développement des services publics, de la transition écologique et de la paix… Le problème du pays n’est ni la dette en elle-même, ni le prétendu « coût du travail. Il est dans le coût exorbitant du capital.»

Et il faudrait ne pas y toucher, ni même l’évoquer, encore moins en débattre pour que les Etats dits « démocratiques » ne soient pas dirigés par des directeurs de banques d’affaires privées par exemple ou tout autre commis au service d’un système qui fabrique des milliardaires et beaucoup plus de pauvres et de laissés-pour-compte.

L’intérêt public ne peut, à mon sens, être compatible avec la soif inassouvie de l’argent privé et des pouvoirs qu’il se donne !

René Fredon

(1) https://partage.pcf.fr/s/Xbi8z3LGFxHWgBP

Dividendes à la hausse, le peuple paie