L’UE fait allégeance à Trump

L’» accord » signé en Ecosse (+15%) fait l’unanimité contre lui !

La présidente de l’UE, Ursula von der Leyen, est allée en Ecosse rencontrer Trump chez lui, dans son golf où il a passé quatre jours, mêlant affaires privées et publiques, tout un symbole ! Sans négliger son sport favori

Un bon coup de poignard dans le dos de l’Europe et une bonne victoire pour celui qui se prend pour le maître du monde et qui ne cache pas son mépris pour l’Europe même dirigée par ses amis libéraux et ultra-conservateurs. néo-fascistes compris. La présidente devra assumer.

Ce qu’il veut c’est redonner aux E-U sa puissance perdue selon sa conception impérialiste du monde. Il représente et défend les intérêts des puissants dont les E-U sont le centre. Il décide, il change d’avis, il ment, il impose sa méthode quasi-mafieuse comme le disent aujourd’hui nombre de libéraux.

Accepter d’entrer dans le jeu de cet énergumène, encore adulé par des millions d’inconditionnels croyant en lui les yeux fermés, c’est se plier à ses caprices et le croire sur parole. « Mieux vaut un accord qu’un échec », c’est l’argument de cette dame noble « von der Leyen » qui n’a pas dû tellement souffrir.

Que nos produits, dans quelques jours, coûtent plus chers de 15% aux E.-U c’est une très mauvaise nouvelle pour nos entreprises qui exportent, sans réciprocité. Et ça ne lui suffit pas,

L’UE s’est aussi engagée à consacrer 750 milliards $ d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à investir 600 milliards $ supplémentaires aux Etats-Unis, tandis que les GAFAM se gavent chez nous…

C’est pourquoi l’accord a secoué les 27 dont les 2/3 (15) doivent accepter le marché de dupes, ce qui est loin d’être assuré, tellement se manifestent la déconvenue et la division au sein des minorités libérales très embarrassées ou plus nationalistes pro-Trump, longtemps hostiles à l’U-E.

Bayrou y est allé d’une déclaration à plusieurs lectures, plutôt sombre : « une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission »…L’agrégé de lettres commet un non-sens : les peuples libres ne se soumettent pas, ils résistent !

Macron n’a encore rien dit au lendemain de la capitulation de l’Europe où il essaie d’y jouer un rôle de rassembleur, notamment avec l’Allemagne, première économie de l’Europe et chouchou de Trump. Juste avant la rencontre en Ecosse, il s’était affiché avec Merz, le chancelier allemand. face aux droits de douanes de Trump.

Il avait insisté sur leur volonté commune «de donner de la stabilité et d’avoir les tarifs les plus bas possibles, mais également, évidemment, d’être respectés comme des partenaires que nous sommes ». Trump s’il lit ça, va se tordre de rire. Il parle lui « d’un deal jamais atteint », en toute « modestie » bien sûr !

Dès lundi, les oppositions étaient toutes plus critiques les unes que les autres visant la commission européenne qui n’a pas su, pu ou voulu exprimer plus d’exigence. Des critiques partout, même dans le camp présidentiel, déplorant un aveu de faiblesse face à Trump, qui a passé plus de temps sur les greens qu’en tête à tête avec dame Ursula von der Leyen : « emballez c’est pesé »

Mais ce n’est pas confirmé. Comme la loi Duplomb -plus de 2 millions de signatures en quelques jours, rien n’est fatal, il se prépare une rentrée de résistance offensive et rassembleuse…dans un contexte inédit.

Ces critiques spontanées ne font pas les mêmes analyses ni les mêmes réponses, ne serait-ce que les rapports à Trump chez les libéraux, macronistes, centristes, LR et RN, ils ne sont pas superposables. Ce sont les rapports de force entre les pouvoirs politiques, leurs choix en faveur des très riches et leurs victimes de plus en plus nombreuses jusque dans les classes moyennes qui en supportent les conséquences.

A gauche Verts, LFI et PCF, notamment, parlent fort de luttes et de perspectives  pour changer de modèle économique, vers une véritable transformation sociale et écologique dans le pluralisme. Sous peine de voir s’aggraver encore et toujours les conditions de vie des classes populaires au profit des milliardaires et des hauts salaires de moins en moins mis à contribution. Ce sont ces inégalités qui alimentent le chaos que nous vivons.

Le droit du plus fort c’est la guerre, l’insécurité permanente, le sabotage de l’urgence climatique, la surexploitation des humains et de la planète.

Optons pour la Paix, la liberté et le co-développement des peuples respectés.

 

René Fredon

 

 

 

 

 

 

 

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