Le président chilien Gabriel Boric (au centre) défile pour commémorer le 50e anniversaire du coup d’État militaire mené par le général Augusto Pinochet contre le président socialiste Salvador Allende.
© Javier TORRES / AFP

 

CHILI : La vague brune déferle sur une nouvelle terre…

35 ans après la fin de la dictature et ses milliers de morts, de prisonniers, de torturés, un héritier revendiqué de Pinochet est porté à la tête du Chili à l’issue d’une présidentielle vampirisée par une campagne de peur et de haine centrée sur la sécurité et l’immigration.

C’est ainsi José Antonio Kast, fils d’un officier de la Wehrmacht inscrit au parti nazi, qui occupera dorénavant le Palais de la Moneda renouant avec un ordre né du coup d’État de 1973 et de l’assassinat de Salvador Allende.

Ultralibéralisme et dépeçage de l’État, chasse aux migrants au mépris des droits humains, répression tous azimuts, lutte contre l’avortement même en cas de viol, opposition au mariage pour tous… sur tous les fronts, il s’agit de renforcer le système de domination et d’exploitation en vigueur. Pour ce faire, le nouveau chef d’État peut compter sur le ralliement de l’ensemble de la droite qui lui a permis de devancer largement la communiste Jeannette Jara au second tour, et de disposer d’une majorité au parlement.

Une complicité à laquelle la droite dite « Républicaine » est de plus en plus ouvertement prête à se livrer ici. Après Trump, Milei, Orban, Netanyahou… cette nouvelle conquête de l’internationale brune résonne comme une bataille de perdue.

La victoire de Lula face à Bolsonaro au Brésil montre qu’elle n’est en rien définitive.

L’alerte est tout de même des plus sérieuses.

 

Julia Hamlaoui

Cheffe de la matinale de l’Humanité

CHILI : La vague brune déferle sur une nouvelle terre…