Taxe Zucman rejetée ,Macronie, droites et RN même combat au service du capital

Nous le savions déjà, ce n’est pas une découverte mais ils -les deux blocs- essaient de se distinguer et surtout de se disputer le pouvoir, vue la popularité atteinte par Macron :11% !

Mais quand il s’agit de s’attaquer aux ultra-riches, même très modestement, ensemble libéraux, en grande partie et ultra-conservateurs fascisant font cause commune et se montrent intraitables.

Pas touche au grisbi de ceux qui marchent dessus, qui le montrent, qui le sanctifient au nez de de dizaines de millions de Français.es de plus en plus privés du nécessaire pour vivre et pour une partie des classes moyennes qui voient leur pouvoir d’achat reculer dans un contexte pas vraiment optimiste.

Tandis que les milliardaires engrangent leurs profits indécents en se frottant les mains, merci pour eux ? Ils osent nous chanter la rengaine des prélèvements qui leur sont imposés, mélengeant tous les riches avec le cercle étroit des milliardaires qui ont une forte tendance à l’extension et à la hausse de l’argent qu’ils empochent chaque année « Ils en font ce qu’ils veulent,c’est «leur» argent » nous disent-ils en choeur !

C’est bien là en effet le nœud du problème. Nos gardiens du temple veulent nous faire comprendre que ce ne sont pas les ultra-riches qui doivent réduire la dette et les déficits de ceux qui nous parlent et dirigent depuis 8 ans le pays. Ils n’ont pas à être fiscalisés pour que les classes sociales les plus modestes puissent avoir les moyens de vivre, de survivre pour certains, nous coûtent trop cher, selon ces drôles de philantropes !

80% de la population estiment que la participation des ultra-riches relève de la justice fiscale la plus évidente. Pas eux, ils gouvernent. Oui mais pour qui ? Et qui est responsable de l’état de nos finances au niveau national. C’est tout de même bizarre qu’ils trouvent de l’argent pour la guerre à laquelle nous sommes préparés sans être consultés, comme pour le reste.

Ils ne l’entendent pas, ils persistent dans leurs choix et n’ont en vue que le budget 2026 conçu par les mêmes, toujours minoritaires. Ils viennent de trouver un compromis, un de plus, avec le RN qui bafoue les attentes sociales et fiscales de la très forte majorité du peuple. Une honte !

Un positionement de classe éclatant

Ils ont essayé de démontrer que cette proposition ne résoudrait rien et n’était pas constitutionnelle, Ah bon ? Personne n’avait pensé que la taxe Zucman suffirait à résoudre le problème. Il y était question de 10, 15 mds d’euros par an de recettes, cela ne pouvait pas se refuser…logiquement.

Ils ont fait cause commune par idéologie, Solidarité avec les très riches d’abord, contre le peuple et ensuite partisans d’un capitalisme très financiarisé en pleine crise mondiale aux facettes multiples et oppressantes. Qui, chez les libéraux, sera le plus crédible ?

Pour le PCF, » s‘attaquer au coût du capital nécessite une autre politique pour l’emploi avec la création de pôles publics et l’usage d’armes fiscales ciblées »

Mais alors pourquoi les partis de gauche, à des degrés divers, parlent-ils si peu de la propriété des grandes multinationales, de leur patrimoine et des profits tirés de l’exploitation des salariés dont les pouvoirs sociaux, financiers, stratégiques, écologiques etc…sont très encadrés.

En juillet 2024, le NFP avait barré la route au RN qui se voyait à Matignon, pourquoi le PS a fait cavalier seul et laisser croire qu’un compromis recevable pourrait éviter la censure ? Il serait temps d’en mesurer les conséquences même si l’électorat du RN a de quoi réfléchir à l’aveu des derniers votes d’allégeance de leurs dirigeants aux « puissants » ainsi que le vote, plus symbolique, relatif à l’annulation des accords de 1968 avec l’Algérie que le RN a fait passer ces derniers jours .

La « Une » de l’Humanité ne l’a pas raté :« l’ascenseur pour les fachos»…nostalgiques de l’Algérie française et de la colonisation.

A la gauche de relever un tel défi. Celui d’éviter le pire en même temps que de proposer un autre avenir mobilisateur sur de toutes autres bases, ce qui suppose des mouvements sociaux forts et indépendants pour stimuler les débats parlementaires et exprimer leur opinion propre, leur vision de l’état de notre pays et de son avenir.

A défaut de modèle ne peut-on croire en la sagesse des peuples de préférer la paix, la solidarité, l’égalité, le partage, la liberté, la laïcité.. ? Seuls des intérêts privés s’y opposent. A méditer.

René Fredon